lundi 3 janvier 2011

Un peintre qui écrit

La poétesse, 1940, Joan Miró (1893-1983)
Féru de poésie autant que de peinture, j’aurais pu tout aussi bien devenir peintre plutôt que poète. Pour moi, d’ailleurs, ces deux formes d’expression artistique sont si intimement liées que je les confonds parfois. C’est souvent le cas chez Miró : quand on se retrouve devant une de ses toiles, on ne sait jamais si on est en train de regarder un tableau ou de lire un poème. Dans mes poèmes, les sensations, les sentiments, les états d'âme agissent comme les couleurs dans une peinture. Je suis très sensible à la vibration des mots, à leur couleur particulière. Lire un poème, c'est comme se retrouver devant un vitrail : il faut du silence et du recueillement si l'on veut apprécier pleinement la lumière. C'est ce « flou » volontaire entre peinture et poésie que je cherche à reproduire dans mes écrits. Et bien que je me considère avant tout comme un peintre qui écrit, j'aspire de plus en plus à devenir un poète qui peint.

1 commentaire:

  1. Comme tu le dis si bien: «°Il faut du silence et du recueillement si l'on veut apprécier pleinement la lumière°» et la couleur de ta poésie.

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