samedi 22 janvier 2011

Le filet de porc

Priape au caducée, fresque murale anonyme,
entre 89 avant notre ère et 79 de notre ère
Chaque fois que je prépare mon filet de porc au citron et aux champignons, je pense à Priape. Je frotte d’abord la pièce de viande avec une gousse d’ail, puis je la saupoudre généreusement de paprika avant de la faire revenir dans le beurre. Je ne sais trop si c’est la texture ou la couleur de la chair qui me donnent cette drôle d’impression, mais il me semble que je tiens entre mes mains le sexe monstrueux du dieu de la fertilité!

Mais voilà, j’ai beau manipuler la chose, la stimuler, la caresser, rien n’y fait : le sexe gigantesque s’obstine à demeurer flasque, comme si Priape lui-même ne pouvait pas échapper à ce problème qui touche beaucoup d’hommes de mon âge : la dysfonction érectile.

J’avoue ressentir un certain malaise quand je dépose le filet sur la planche à dépecer pour le découper en tranches.

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