jeudi 6 janvier 2011

Lire les yeux

Denis Payette par André Lebeau, Bourgos, Espagne, 2006
Je ne me lasse pas de regarder les gens dans les yeux, plus particulièrement ceux que j’aime, mes proches, mais il m’arrive aussi à l’occasion de regarder à la dérobée un parfait inconnu, simplement pour mieux essayer de comprendre le mystère de son être, y déceler ne serait-ce qu’une toute petite portion de son âme : je suis ce que l’on pourrait appeler un voyeur compassionnel.

J’ai besoin de lire le livre que chacun porte en soi (que de façon familière on traduit par « dans mon livre à moi » et que l’on devrait remplacer par « dans mes yeux à moi »), ce livre-là qui confère à nos yeux leur couleur unique et leur éclat si particulier.

Je crois que l’on gagnerait beaucoup plus à lire dans les yeux des gens plutôt que dans les tasses de thé ou dans les lignes de la main. Je crois également que l’on ne regarde jamais trop quelqu’un dans les yeux.

1 commentaire:

  1. Rappelle-toi, l'hiver 2002-2003, dans un bar sombre de Montréal : tes yeux bleus, mes yeux noisette, l'intensité de cette lumière entre nous deux.

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