jeudi 27 janvier 2011

Quand le chat toise la bonne

Shirley Booth (1898-1992), dans la série télévisée « Adèle » (Hazel),
de Ted Key 
Je me suis toujours demandé à quoi pouvait bien penser un chat quand il nous voit en train de nous échiner à passer l’aspirateur. Le mien, en tout cas, me faisait vite comprendre que j’avais bien du temps à perdre pour m’adonner à une occupation aussi futile.

« À quel jeu bruyant et insignifiant t’adonnes-tu donc, maître? », semblait me dire Piano, mon vieux mâle castré qui, pour mieux me narguer sans doute, me voyant faire, bayait aux corneilles. « Il aspire quoi au juste ton engin tonitruant, des balles imaginaires? »

Quand le chat toise la bonne, c’est que papa est au golf, ou maman (je viens d’écrire mon premier proverbe absurde).

Je vous fais grâce de ce que les chats pensent de leur maître ou de leur maîtresse quand ils les voient, l’été, au volant de cette autre machine tout aussi diabolique : la tondeuse à gazon.

Pour me venger, j’appellerai mon prochain chat Adèle, même si c’est un mâle.


1 commentaire:

  1. Adèle, ce n'est pas le nom de ma grand-mère, même si la ressemblance dans le physique et la bonté me frappe de plein fouet aujourd'hui. Adèle, ça aurait pu être ma grand-mère; je ne l'aurais pas plus aimée ou moins aimée que si elle s'était appelée Victoire ou Naphtaline, mais ma grand-mère s'appelait Noëlla et je ne la voyais pas très souvent. Adèle, elle était à la télé tous les jours, alors j'aimais ma grand-mère à travers elle tous les jours.

    J'appellerai ma prochaine grand-mère Adèle, même si c'est un chat mâle.

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