samedi 29 janvier 2011

Même les bouddhas jouent au yo-yo

Garçon jouant au yo-yo, v. 440 av. J.-C.
Rien ne me calmait tant, enfant, que lorsque je m’amusais avec mon yo-yo. Les médecins et les dentistes devraient toujours en laisser traîner un ou deux spécimens dans leur salle d’attente; je suis persuadé que cela contribuerait pour beaucoup à alléger l’atmosphère lourde et tendue qui règne d’ordinaire dans ces endroits mortifères.

Même les bouddhas jouent au yo-yo, car on peut tout faire, et même mieux faire tout ce qu’on entreprend, une fois que l’on a appris à bien maîtriser son esprit. Il faut d’abord apaiser son mental, au mieux le faire taire, « déconnecter » son esprit pour ensuite le recharger avec une source d’énergie beaucoup plus vivifiante, d’essence (sic) pure et transcendante : votre nature profonde!

Tout en vous permettant une concentration analogue à celle que vous pourriez obtenir après une séance de méditation de 15 minutes, le yo-yo vous rendra votre tout premier sourire, celui-là même qui plaisait tant à votre mère, ce sourire de bouddha qui donne aux joues des enfants leur carnation si particulière.

Je ne puis désormais approcher une statue de bouddha sans aussitôt vouloir déposer à ses pieds le yo-yo lumineux rouge et bleu de mon enfance.

C’est décidé : je me remets au yo-yo, et demain, au yoga.


3 commentaires:

  1. C'est incroyable comment on se rejoint. J'ai le sentiment que tu lis dans mes pensées. Mon blog de cette semaine est l'attente...
    Yé pour le yoyoga.

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  2. Je crois que c'est ce que Goethe appelait « les affinités électives ».

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