J’ai attendu toute la journée « le gars de la laveuse ». Chez nous, on dit toujours « le gars de la laveuse », « le gars de la sécheuse », « le gars de la télévision » plutôt que « le réparateur »; « le gars de l’épicerie », « le gars de la pharmacie », « le gars de chez Métro » plutôt que le livreur; « le (petit) gars du journal » plutôt que le camelot; « le gars de la peinture » plutôt que le peintre, etc. On est toujours un peu surpris quand, en ouvrant la porte « au gars du câble », on découvre une fille qui nous gratifie de son plus beau sourire tout en nous donnant une solide poignée de main!
Toute la journée à attendre « le gars de la laveuse », à écouter « les émissions de madame » à la télévision : « Les lionnes », « Deux filles le matin », « Ricardo », « C’est ça la vie », « Les feux de l’amour », etc. Ce n’est pas facile d’être « une femme qui reste à la maison » toute la journée : on passe la journée à attendre qu’il se passe quelque chose!
Il est presque quatre heures et « le gars de la laveuse » ne s’est toujours pas présenté. Pour me désennuyer, je fais deux trois tours de sécheuse, en suçant des feuilles de fleecy.