samedi 15 janvier 2011

Le syndrome de la Polynésie

Polynésie, la mer, 1946, Henri Matisse (1869-1954)
Au soleil, je suis toujours en Polynésie. C’est ce que je me répète mentalement, chaque matin, entre le 6 janvier et le 1er avril. Un mantra, en quelque sorte, qui me permet de passer au travers de l’hiver.

Comme Gauguin, Matisse, Brel, je rêve de Tahiti, des Îles Marquises, de Bora Bora. Comme beaucoup de Québécois à pareille date, je suis atteint par le syndrome de la grande déprime d’Après-Noël, le S.G.D.A N., appelé de façon moins prosaïque « syndrome de la Polynésie ».

Ce n’est pas que l’hiver québécois soit trop long, ou trop froid; c’est tout simplement qu’il est trop blanc, trop noir. J’ai l’impression de vivre en noir et blanc pendant six mois!

Je n’ai jamais mis les pieds en Polynésie, mais chaque fois que je contemple les grandes gouaches découpées que Matisse a réalisées en 1946, « Polynésie, la mer » et « Polynésie, le ciel », c’est comme si je m’y trouvais. « La perruche et la sirène », qui date de 1952, offre également un excellent antidote à la déprime de l’hiver.

En hiver, je suis donc toujours en Polynésie. C’est bien ce que je disais : au soleil, je suis toujours dans la lune.

Je rêve toujours en couleurs.
 
La perruche et la sirène, 1952, Henri Matisse (1869-1954)


1 commentaire:

  1. Je suis partant pour Polynésie la mer, Polynésie le ciel, pour la perruche et la sirène aussi. On part quand? À la plage ou au musée? Peu importe, finalement, pourvu que ce soit en avion, un long voyage en avion.

    RépondreSupprimer