jeudi 20 octobre 2011

Un éléphant m'épile les sourcils

Tuer le père,
Amélie Nothomb, 2011
La nuit dernière, j’ai rêvé qu’un éléphant m’épilait les sourcils.

Rien de vraiment cauchemardesque : je suis là, assis confortablement dans un fauteuil, comme chez le dentiste, et le pachyderme, plutôt sympathique, s’exécute du mieux qu’il peut, avec toute la bonne volonté, l’attention et la douceur qui caractérisent son espèce. J’ai toujours aimé les éléphants : enfant, je rêvais de me faire kidnapper par une mère éléphante qui m’aurait arraché à ma famille pour m’emmener en Afrique afin que je puisse réaliser mon rêve de me faire missionnaire!

Toute la journée, j’ai cherché à comprendre la signification de mon rêve. Dans le « Dictionnaire des symboles  », rien de vraiment édifiant à propos des éléphants. Pas le temps non plus, encore moins le goût, de plonger dans la psychanalyse freudienne : associations, transferts, traumatismes de l’enfance, sexualité refoulée, etc.

Un très beau rêve en somme, tout en douceur et en caresses, d’une transparence cristalline : la veille au soir, en me glissant sous les couvertures, je me suis dit qu’il faudrait bien que je me décide à passer chez le coiffeur; puis, je me suis endormi paisiblement sur cette phrase d’Amélie Nothomb, tirée de son dernier roman :

Les tentes-ateliers foisonnaient, proposant par des affiches les thèmes de réflexion : « Atelier de discussion sur la nature de la matière », « Atelier de peinture corporelle », « Atelier de sexe tantrique ». Celui qui retint le plus Joe fut : « Ici, on tresse les poils pubiens. »

Merci Amélie Nothomb : vos romans me facilitent la vie.

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