vendredi 10 juin 2011

Un coup de balai jamais n'abolira le hasard



Denis au balai et au nez de clown, juin 2011
(photo: André Lebeau)
Depuis trois jours, je ne fais que ça, balayer : le balcon, les marches de l’escalier, le trottoir. Des milliers de samares que le vent charrie et que je jette à la rue.

Je me dis que j’aurais pu être ça, aussi, un balayeur, un balayeur de rue, rien que ça, le contraire de Mallarmé qui jouait aux dés sa vie, sa poésie.

J’aurais pu être le Stéphane Mallarmé des balayeurs de rue, le plus grand, et, de surcroît, le plus incompris. Un balayeur de hasard, voilà.

Je me dis, tout en balayant, qu’un coup de balai jamais n’abolira le hasard. Et j’y crois, j’y crois tellement, que je pourrais presque m’envoler.


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