dimanche 6 mars 2011

Farine de ciel

Blue and Grey, 1962
Mark Rothko (1903-1970)
Ce pourrait être le titre d’un poème surréaliste de Denis Vanier : « Farine de ciel ».

Aucune allusion à la neige, encore moins à la cocaïne; rien à voir non plus avec la pluie. Y voir plutôt, seulement, le ciel comme de la poudre de blé, ou de riz, blanchie; voir le ciel comme une piscine remplie de farine, dans laquelle s’ébattre, un ciel sec, sans eau ni nuages, un ciel blanc de farine, comme s’il me prenait l’envie d’offrir à mon âme la chance de se refaire une virginité.

« Farine de ciel », ce pourrait être aussi, surtout, un hommage à Rothko, un poème à sa gloire, ou à celle du ciel, de manière plus générale, de la farine de ciel comme de la poussière d’étoiles.

Inventer, à tout prix, n’importe quoi, pour survivre à l’hiver.


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