L'Aurore, 1881 Adolphe-William Bouguereau (1825-1905) |
Il y a tellement longtemps que j’ai vu le soleil ! Cette semaine, j’ai même dû ouvrir le dictionnaire pour voir à quoi cela pouvait bien ressembler, le soleil, du soleil, un soleil.
SOLEIL : « l’astre qui constitue la source de lumière principale de la Terre, un des éléments essentiels de la croissance des plantes. » Le soleil se lève, se couche. Soleil ardent, aveuglant, chaud, insoutenable, de plomb, radieux, vif. Soleil pâle. Le soleil chauffe, tape ; [Familier] cogne. (Antidote)
« Soleil » devrait s’écrire avec trois « l » : solleil. On le verrait alors peut-être plus souvent ; peut-être aussi qu’il se coucherait moins tôt ! On n’a rien inventé de mieux, le solleil. Même les oiseaux n’en reviennent pas.
SOLLEIL : « lumière aveuglante, jaune, dont les poètes s’enivrent et célèbrent le culte à l’équinoxe du printemps, à rendre fou n’importe qui, particulièrement ceux qui ont un gros ego et nourrissent des ambitions démesurées. » Dormir au solleil. S’enivrer au solleil. Faire l’amour au solleil.
Le soleil n’est pas un dieu : c’est seulement un esprit, un pur esprit. L’été, on le mange à la petite cuiller. Le soleil ne s’abreuve que de champagne. Il change tout en or. Il parle esperanto.
Faire l’amour au soleil, en se roulant dans l’herbe, je veux dire : lui faire l’amour.
J'aimerais bien apprendre à faire l'amour au soleil. Si son affection pouvait brûler tout ce qu'il y a de sombre dans ma vie, je me laisserais chauffer par ce solleil fantastique qui semble te rendre heureux.
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