La monomane de l'envie, 1822 Théodore Géricault (1791-1824) |
Il fallait voir les pauvres bêtes se débattant pour échapper à leur martyre. Et elle, la pauvre folle, que les gens du quartier surnomment affectueusement « Madame Céline », marchait la tête haute, comme si de rien n’était, se vantant d’être la seule à savoir le nom du prochain enfant de Celine (sic) et René : « Noé, si c’est un garçon, qu’elle disait, Néo, si c’est une fille. »
Je suis sur le point de lui demander : « Et si c’était des jumeaux, ils vont les appeler comment ? Noël et Léon ? Néron et Nérine ? Rino et Rona? »
Moi, je rentre tout sagement à la maison, encore tout secoué par cette vision d’horreur, toute cette misère humaine, pris de remords à l’idée n’avoir même pas pris la peine de lui demander le nom de ses chats.
J’ai sorti mon carnet de chèques et j’ai fait un don à la SPCA.
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