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Le Cri, v. 1886, Auguste Rodin (1840-1917)
(Photo: André Lebeau, Musée Rodin, Paris, 2009) |
Il y a des matins, en faisant frire les œufs dans la poêle, vous vous dites : « Ce n’est pas possible, c’est le quatrième que je rate, le jaune était sûrement crevé d’avance. » Alors, vous vous résignez à manger vos œufs crevés. Vous vous préparez ensuite un bon bol de café au lait, mais en ouvrant le réfrigérateur, vous réalisez qu’il n’y a plus de lait. Vous vous résignez alors à boire votre café noir. En attendant, vous surveillez les rôties du coin de l’œil, car depuis quelque temps le grille-pain n’en fait qu’à sa tête; trop tard, l’alarme du détecteur de fumée vous fait comprendre que vous mangerez encore une fois vos rôties brûlées. Vous vous dites : « Au moins, les piles du détecteur fonctionnent. »
Dans la salle de bains, en vous brossant les dents, vous vous surprenez à sourire. Puis vous partez travailler, le cœur presque léger. Vous ouvrez la porte. Pendant la nuit, le mercure est descendu à -32°C. Vous auriez envie de mettre votre langue sur la poignée de fer, juste pour voir. Vous ne savez pas ce qui vous retient d’essayer.
Don't pet the yellow, disait tante Jeanne- D'Arc...
RépondreSupprimerSuze xx
Ces jours-là, vous pourriez penser que votre bohneur a avorté dans l'oeuf.
RépondreSupprimerCes jours-là, également, vous pourriez vous dire que les oeufs, finalement, contrairement à ce qu'on veut bien nous faire croire, ce n'est pas si bon pour la santé.
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